BTS D'INFORMATIQUE INDUSTRIELLE - SESSION DE 1995

Académies de Paris, Créteil et Versailles

EPREUVE ÉCRITE D'ANGLAIS


RAPPORT DE LA COMMISSION D'ANGLAIS

PERTINENCE DU SUJET

 

Le sujet de la présente session a été une surprise pour les correcteurs comme pour les candidats : il correspondait non pas au contenu maximal de l'épreuve censée entrer en application en 1995 mais à son contenu minimal (compte rendu du texte et traduction d'un passage), aucun légendage n'étant prévu.

 

La date de parution de l'article d'où le texte était tiré — le 2 mars 1992 — indiquait un sujet déjà ancien, peut-être confectionné en 1992 pour la session de 1993. Il faut espérer qu'une telle situation ne se reproduira pas : le candidat en effet s'est trouvé confronté à un stade d'évolution technique complètement dépassé, où le microprocesseur 386 de chez Intel est donné comme le nec plus ultra alors qu'au moment de l'épreuve ce processeur n'est plus fabriqué et a été supplanté par le 486 et le Pentium, en attendant la sortie imminente du P6.

 

DIFFICULTÉ DU TEXTE

 

Le texte en lui-même n'est pas ce que l'on peut faire de mieux sur le plan linguistique. En particulier, parmi les citations dont l'auteur fait un usage copieux et qu'il saucissonne allègrement avec des phrases de son crû, certaines (à la page 2/2) brillent par leur caractère verbeux et embrouillé (ainsi la phrase, particulièrement creuse, « We do lots of things that imply the involvement of more than one person. Our vision has to evolve a lot, along with the whole PC industry, if we are going to deliver the benefits PCs are able to »).

 

CHOIX ET USAGE DU DICTIONNAIRE

 

Il serait bon que la mention « Seul l'usage d'un dictionnaire bilingue est autorisé pour l'ensemble de l'épreuve » soit rendue plus explicite. Nombre de candidats avaient apporté, pour plus de sûreté, deux dictionnaires bilingues anglais-français, l'un général, l'autre d'informatique, qui n'ont pas manqué d'encombrer leur table exiguë et de leur faire perdre un temps précieux par le passage incessant de l'un à l'autre. Certains candidats précautionneux et fortunés avaient jusqu'à trois dictionnaires !

 

Une formulation sans ambiguïté (« Seul l'usage d'un dictionnaire bilingue anglais-français d'informatique est autorisé... ») s'impose donc, d'autant plus que le dictionnaire susdit a un usage professionnel ultérieur évident, ce qui n'est pas le cas d'un dictionnaire général.

 

PRESTATION DES CANDIDATS

 

VOCABULAIRE

 

Des lacunes surprenantes dans le vocabulaire informatique de base ont encore été constatées :

- « operating system » traduit par « système opérationnel »,

- « peripheral » traduit par « périphérie »,

- « low-power computer » rendu par « machine basse-tension »,

- « networking » (« mise en réseau », « gestion de réseau », « réseautage ») traduit par le pluriel « réseaux ».

 

Comme chaque année, une mauvaise utilisation du dictionnaire nous a valu son lot de balourdises :

- « a dedicated server » devient « un serveur dévoué »,

- « fairly » (dans « fairly simply ») rendu par « honnêtement », « équitablement »,

- « peer-to-peer network » traduit par « réseau par scrutation ».

 

Des traductions abracadabrantes ont élicité quelques sourires :

- « NetWare Lite » devient « un logiciel de réseau lumineux »,

- « PC operating system Vendors » devient « le système d'exploitation Vendors ».

 

Le piège des faux-amis a fait son lot habituel de victimes :

- « to offer » traduit systématiquement par « offrir »,

- « approaches » rendu par « approches »,

- « vendor » traduit par « vendeur ».

 

GRAMMAIRE ET SYNTAXE

 

Les correcteurs n'ont pas été outre mesure surpris de voir un certain nombre de notions grammaticales de base ignorées :

- « one another's files » (incorrectement orthographié « one anothers'files », soit dit en passant) rendu par « les autres fichiers »,

- le present perfect + since + point de départ, non reconnu dans la phrase « Novell Inc. ... has been shipping NetWare Lite... since October »,

- les infinitifs dans la phrase « Peer-to-peer networking allows PC to be connected, access one another's files and share peripherals ».

 

Nombre de candidats ne maîtrisent pas les structures propres à l'anglais technique :

- non-reconnaissance des « empilements » ou des énumérations elliptiques comme « a separately purchased client-served LAN », « peer-to-peer rather than client-server networking », « (the dividing line between) PC and LAN operating systems »,

- non-reconnaissance des propositions participes de manière ou de moyen comme « The movement toward networking... began fairly simply, mostly involving the sharing of peripherals... » (phrase rendue par ailleurs plus compliquée par la succession de trois adverbes en -ly).

 

QUALITÉ DU FRANÇAIS

 

Trop de candidats ne maîtrisent pas leur langue maternelle (incapacité à mettre correctement un verbe au passé simple, omission systématique du s au pluriel des noms et des adjectifs, syntaxe aberrante, orthographe fantaisiste, etc.).

 

MOYENNE DES NOTES

 

Sur 354 copies (nombre en baisse par rapport à l'an dernier), la moyenne des notes s'établit à 8,74 après divers relèvements.

 

Pour les membres de la Commission d'anglais, le Président

Christian Lassure

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